Le PEL est un placement accessible à tous, dont la fonction est de se constituer un apport pour un projet immobilier. S’il a rencontré beaucoup de succès depuis sa création, est-il toujours intéressant aujourd’hui ?
Combien rapporte un plan d’épargne logement (PEL) ?
Rappel : qu’est-ce que le PEL ?
Le PEL est une épargne qui va servir d’apport lors d’un emprunt pour l’achat d’un bien immobilier.
Son rôle est aussi d’augmenter vos chances d’obtenir un crédit pour l’achat d’une résidence, principale ou secondaire. Il peut également servir à des travaux. De plus, le PEL offre des avantages comme un taux d’intérêt fixe (à la date d’ouverture) et capitalisable.
Le taux d’intérêt du prêt immobilier est lui aussi connu à l’avance et est plafonné à 2,20 %.
Le PEL permet de bénéficier d’une prime de l’état et échappe à l’impôt sur le revenu pendant 12 ans.
Il peut être ouvert par toute personne majeure ou mineure. En revanche, on ne peut ouvrir qu’un seul PEL, mais on peut le coupler avec un CEL.
La banque peut-elle clôturer un PEL ?
Pour garder son PEL le plus longtemps possible (et toucher plus d’intérêts), il y a des règles à suivre. Sans ça, la banque va devoir le clôturer.
- Première règle : alimenter le PEL. Le premier apport doit être au minimum de 225 euros. Ensuite, vous devez mettre, tous les ans, au moins 540 euros. Vous pouvez effectuer des paiements mensuels, trimestriels ou un paiement annuel. Peu importe, du moment que l’argent rentre.
- Deuxième règle : avoir ouvert un PEL avant 2011. Si vous avez souscrit votre plan d’épargne après 2011, il sera automatiquement fermé la quinzième année, ce qui n’est pas le cas pour ceux ouverts avant.
- Troisième règle : ne pas retirer d’argent. Si vous souhaitez prendre de l’argent, même partiellement, cela entraîne automatiquement sa clôture.
Combien allez-vous toucher avec votre PEL ?
Les trois éléments principaux qui peuvent donner une estimation de l’argent que va vous rapporter votre PEL sont les suivants :
- La date d’ouverture ;
- les sommes versées ;
- la fiscalité.
La date d’ouverture détermine les taux d’intérêt auxquels vous aurez le droit, ainsi que le montant de la prime de l’état.
Bien entendu, l’argent que vous aurez versé joue également un grand rôle. Plus votre PEL sera rempli, plus vous toucherez de l’argent.
Enfin, la flat tax et les prélèvements sociaux sont aussi des éléments qui vont vous orienter quant à la somme que vous allez récupérer.
Voyons tout ça plus en détail.
Les taux d’intérêt du PEL
Selon la date d’ouverture de votre Plan Épargne Logement, le taux du PEL change. Pour que ce soit plus clair, voici un tableau récapitulatif :
Date d’ouverture du PEL | Taux d’intérêt |
---|---|
D’août 2003 à janvier 2015 | 2,5 % |
De février 2015 à janvier 2016 | 2 % |
De février 2016 à juillet 2016 | 1,5 % |
Depuis le 1er août 2016 | 1 % |
Depuis le 1er janvier 2023 | 2 % |
Comme vous pouvez le constater, le taux d’intérêt est de moins en moins intéressant au fil des années. Néanmoins, d’autres avantages en font encore un bon placement surtout que les taux reprennent 2% depuis janvier 2023.
La prime de l’état
En plus des intérêts, l’état a mis en place une prime, dans le but d’encourager les Français à devenir propriétaires.
Cette prime dépend de plusieurs choses :
- Des performances énergétiques de l’habitation que vous comptez acheter, puisque cette prime encourage également le développement durable.
- Des intérêts capitalisés.
- De la date de souscription du PEL comme vous pouvez le voir ici :
Date d’ouverture du PEL | Valeur de la prime |
---|---|
De mars 2011 à janvier 2015 | 40 % des intérêts acquis |
De février 2015 à janvier 2016 | 50 % des intérêts acquis |
De février 2016 à juillet 2016 | 2/3 des intérêts acquis |
D’août 2016 à décembre 2016 | 100 % des intérêts acquis |
Bien entendu, le PEL doit être utilisé pour l’achat d’un bien (si vous cassez votre PEL pour en faire autre chose, vous n’aurez pas le droit à la prime).
Enfin le PEL doit atteindre au moins 5 000 euros.
La prime de l’état a été créée, nous l’avons évoqué, pour le développement durable. Ainsi, elle peut varier selon le logement que vous achetez et peut aller de 1 000 euros pour des performances énergétiques classées E ou F, à 1 525 euros pour des performances plus importantes. Enfin, elle dépend aussi des personnes à charge de l’acheteur.
La fiscalité
Les prélèvements et les impôts comptent aussi pour beaucoup dans la somme finale de votre PEL. Là encore, la date d’ouverture de votre épargne va être déterminante.
Si vous avez ouvert votre PEL avant 2018 et qu’il a moins de 12 ans, seuls les prélèvements sociaux seront à verser.
En revanche, si votre PEL a plus de 12 ans, vous devrez vous acquitter des impôts sur le revenu. Cette ponction se passe lorsque la banque vous verse les intérêts. Elle applique une flax tax, ou PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30 % : 17,20 % de prélèvements sociaux, 12,8 % de IR.
Si vous avez souscrit un PEL après 2018, vous serez imposable que vous PEL ait plus ou moins de 12 ans. Là encore, vous pouvez choisir le barème progressif.
Quelles alternatives au PEL ?
Si vous avez ouvert votre PEL avant 2016 (voire 2018), le PEL est encore très rentable. C’est encore mieux avant 2011, car, ainsi, vous pouvez continuer à toucher des intérêts au bout de 15 ans (ceux ouverts après 2011 sont clôturés la quinzième année).
Mais après 2018, les choses se gâtent. Les intérêts sont beaucoup moins importants et vous devez payer des impôts dessus.
Il est normal, alors, de chercher des alternatives qui rapportent plus. Par exemple l’assurance-vie, qui continue de séduire les Français. L’immobilier locatif est également une valeur sûre. Enfin, les livrets, même s’ils rapportent peu, sont des options envisageables.